Je vous souhaite à tous une heureuse année. Je vous souhaite toute l’intensité qu’il faut pour se sentir vivant, de la bonne compagnie, du vin, du fleuve et des étoiles… Des étoiles qui se comptent par milliers, un fleuve qui ravive des souvenirs, un vin qui a l’odeur du bonheur… Dans un verre à moitié rempli, tachant la table des états d’âme et le beau verni sur mon comptoir protègera le bois du vin qui se renverse toujours à force de lampées. Le beau verni. Le maudit verni. Quand on vit quelque chose de beau, on veut le vernir pour le préserver. On pourrait aussi appeler ça cristalliser… Ou déambuler ou encore mâchouiller. Comme mâchouiller l’inespérée gentillesse de la vieille dame qui se plait à balayer sans relâche son balcon et son escalier. Escalier glacé, enrobé de givre. Beauté sous zéro, barbotine pour les pieds. La ville est découpée en fractales, comme la coupe cassée sur le plancher sur lequel je couchais avec empressement ma tête pour ressentir sa fraîcheur juste avant de m’évanouir la barbe remplie d’œufs séchés. À mon réveil, la monotonie du jour décuplait mon sentiment d’éternité. Je ne savais pas ce que deviendrait mon pâté de maison est garni de voisins qui veulent trouver quoi faire de leur vie. Il est 23 h 20, 2005 arrive bientôt et ils veulent trouver un sens avant minuit. Il faut que l’année qui suivra soit toujours meilleure que possible se peut, meilleure, que moins pire se veut.
dimanche, janvier 02, 2005
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