mardi, décembre 27, 2005

Amalgame de tout et rien

Eh bien voilà. Je reviens d'un souper colombien délicieux (empanadas, etc.), j'ai bu du bon vin, je n'ai pas envie d'aller dormir tout de suite et j'ai le goût de vous écrire un peu tout ce qui me passe par la tête.

Aujourd'hui je repensais à mon dernier film que j'ai présenté en décembre. Il n'a pas été très apprécié je crois. Je me disais que ce sont des choses qui arrivent, qu'il ne faut pas se décourager pour ça, mais néanmoins, une partie de moi de pouvait s'empêcher de trouver le cinéma ingrat envers ses créateurs. On a qu'une chance de séduire le public quand on présente un film. Des fois j'aimerais que les gens puissent regarder des films plusieurs fois avant de s'en faire une idée, comme on écoute à plusieurs reprises un album. Dans le cas de mon film, ça n'aurait peut-êter rien changé, mais je pense que l'on gagnerait à faire ça. Tout est si instanné et éphémère.

J'ai écouté hier soir un film de Woody Allen que j'adore : Guerre et Amour (Love and death, 1975, avec Woody Allen et Diane Keaton). Je ne me tanne pas de le voir ! C'est une parodie de Guerre et paix de Tolstoi. Y'a de nombreux gags visuels qui me font rire. Une chance que Télé-Québec est là pour nous présenter de bons films.

J'ai participé cet automne à un concours pour nommer le futur parc éolien de Matane, Saint-Ulric, Saint-Léandre, Saint-Damasse. J'ai eu un courriel le 24 décembre disant que je suis la gagnante. Le parc s'appellera "Le jardin d'Éole" (jardin parce que je trouve que les éoliennes ressemblent à de grands lys blancs) et ça me donne 750 $. Ça ne peut pas mieux tomber puisque je suis en attente de chômage et que je gratte le fond des tiroirs. Youppi !

Ce soir j'étais chez des amis qui ont des enfants. Il y avait cinq enfants au souper. C'est fou comme ça fait du bien d'être en compagnie de petits êtres rayonnants comme eux. Ça m'a rappelé le film La belle verte dans lequel des gens d'une autre planète devaient prendre un bébé dans leurs bras pour se regénérer et avoir de l'énergie. Eh bien je me sentais un peu comme dans ce film ce soir. En jouant avec eux, j'ai l'impression d'avoir fait des réserves de petits bonheurs.

Bon, je vais aller me coucher parce que je veux travailler tôt sur mon mémoire demain avant de recevoir mes amis pour un autre réveillon !

Passez du bon temps et à bientôt !

lundi, décembre 26, 2005

Le monochrome de whiteman

C'est vraiment la tempête ici aujourd'hui ! J'adore ça ! Je suis allée prendre une marche, question de me faire fouetter par le vent et la neige. On pourra bientôt faire du ski ! Youppi !

Eh bien je profite de ce court passage sur mon blogue pour vous souhaiter de superbes vacances, du bon temps en bonne compagnie, des gâteries et tout ce dont vous rêvez !

dimanche, décembre 18, 2005

Blanc

Wow ! Quelle belle neige !

En pensant au Rwanda

Esther Mujawayo
et amis Tutsis

la barbarie coule
en flèches fraîches
sur vos lignes de mains




Esther Mujawayo
porte le palimpseste du génocide
un manteau rouge, rêche et malodorant
fabriqué à Kigali

Sol, dans la boîte à surprises

1929-2005 - Eh bien voilà, Sol nous a quitté. Je garde un excellent souvenir de ce personnage et de ses jeux de mots habiles et savoureux.

http://www.analekta.com/site/bio.f/favreausol_ma.html

jeudi, décembre 01, 2005

je joue souvent
à si tu étais là
je tiens ton souvenir
dans la pauvreté de mes mains
un empilage de mots
que j’écoute un par un
comme la mer dans un coquillage

dimanche, novembre 27, 2005

Un peu de poésie, pour se calmer le ponpon

quand ta voix traverse la pièce
comme un encens sucré
je marche à sa rencontre et je l'inhale
pour faire sourire mon sang

Découragée

Je n'écris plus beaucoup sur ce blogue. Je n'écris presque plus parce que tout ce que j'ai à dire est plutôt sombre. La bêtise humaine me décourage. Profondément. Aujourd'hui encore, j'ai eu la preuve que ce monde est rempli, gorgé de désaxés, de malades, de troublés. Voici ce qui s'est passé... Un maudit colon qui habite dans ma rue courait après son chien en fuite devant chez moi. Il hurlait et capotait comme s'il faisait une psychose (pas le chien, mais le maître et j'exagère à peine). Quand il a fini par capturer son chien (qui est tout joli en passant), il l'a tenu au bout se ses bras en sacrant et il l'a garoché par terre violemment. Le pauvre animal s'est lamenté et semblait avoir mal. J'ai crié au colon, qui ne pensait pas que je l'avais vu : "Mais vous êtes malade !" et il s'est faufilé entre des immeubles pour m'éviter. Et en plus, comme si ce n'était pas assez, il a fait ça devant sa fille de 7 ou 8 ans qui le suivait bien timidement. C'est à se demander si elle est battue elle aussi.

Je dois savoir où cet enculé habite et appeler la SPCA. C'est fou, ça fait déjà quelques heures que c'est arrivé et je n'arrive pas à dépomper. Je suis en calvaire contre le gars et profondément triste pour le chien qui a ce salaud comme maître.

Pardonnez mon langage vulgaire, ne battez PERSONNE, pas même les animaux et donnez-moi la recette pour ne pas péter sa coche en vivant dans ce monde.

vendredi, octobre 28, 2005

Prodige !

J'ai découvert ces jours-ci Akiane, une enfant qui a énormément de talent. Son histoire est étonnante :

http://www.artakiane.com/home.htm
Objects
in mirror
are closer
then they appear

je te récite cette phrase
amoureusement
en m’imaginant qu’elle s’adresse à nous
puis je descend de la voiture
et te laisse partir
vers ton bout du monde

samedi, octobre 22, 2005

Troupe de swing matanaise


Troupe de swing matanaise
Originally uploaded by melanieclaude.

J'ai pris des photos d'une troupe de swing pour des demandes de subventions et comme toujours, j'ai été impressionnée. C'est si fascinant de regarder des gens danser le swing ! C'est vraiment énergique, festif et ça donne envie de sourire. Je vais peut-être essayer ça dans un avenir rapproché. Je sais pas si c'est pour moi ce genre de danse, mais on verra bien ! Je trouve que c'est une danse qui nécessite une sorte d'exubérance dont je pourrais faire preuve, mais qui n'est pas un trait de caractère dominant chez moi. Encore faut-il avoir un partenaire et encore faut-il que ce dernier mesure au moins 6 pieds. D'autres photos des danseurs sont en ligne sur Flickr.

samedi, octobre 15, 2005

Il a repris le clavier

Sylvain est de retour... plus en forme que jamais !! Je vous invite à lire ses critiques musicales. Il sait de quoi il parle. Lâche pas !

http://www.cecinestpasunweblog.blogspot.com//

jeudi, octobre 13, 2005

Et vlan !

En lisant le blogue de Sébastien Chabot qui a écrit un courriel au Véro show pour dire qu'il déteste, ça m'a donné une envie folle de protester moi aussi et d'écrire à l'équipe de La fosse aux lionnes. Voici mon message (J'ai été polie et calme) :

Bonjour,
Je suis désolée de vous le dire, mais je n'aime votre émission. Vous êtes supposées faire la revue de l'actualité d'une manière différente, mais je trouve que votre méthode d'analyse est souvent vide et superficielle. Je dois avouer que je n'ai écouté votre émission qu'une seule fois : je n'ai pas eu envie de répéter l'expérience. Madame Brazeau a insisté pour connaître le prix des vêtements signés Dubuc que portait Michaelle Jean lors de son assermentation. Pourquoi déranger Dubuc pour lui poser des questions si peu importantes ? Je suis déçue. Vous avez un privilège : celui d'avoir une tribune et je considère que vous vous en servez bien mal. À quoi bon suivre les aventures de réseaux contacts d'une dame ? Est-ce que ça fait avançer le monde ? Enfin, bravo à madame Despins. Madame Brazeau n'est pas à sa place dans une émission où il est question d'actualité.Bonne saison quand même !

On vas-tu arrêter de trouver tout moche sans rien dire ? Si Renée-Claude Brazeau se google, elle va voir dès la première page que je parle d'elle sur mon blogue.

L'automne et la sortie des vêtements chauds

Je suis heureuse de sortir mes foulards, mes mitaines, mes trucs en laine. Je préfère les vêtements d'automne et d'hiver à ceux de l'été. J'aime les textures et les tissus utilisés pour ces saisons. La seule chose que je déteste c'est les foutus collants. C'est confortable, mais ça brise rien qu'à les regarder. À quand les collants qui briseront pas dès les premières fois qu'on les portent ? J'ai essayé plusieurs sortes, plusieurs marques et rien n'y fait. Les compagnies de collants font exprès !! Bon, assez superficiel comme sujet, mais c'est quand même un petit désagrément de fille qui dure depuis trop longtemps. Quelqu'un veut inventer des collants impossibles à briser ? Cette personne sera riche. Les filles n'en achèteront pas souvent, mais elles vont toutes se garocher sur cette invention.

En vrac

Comme la lumière est belle ces temps-ci
Comme ça sent bon dans le bois
Comme c'est beau les feuilles jaunes, oranges et rouges
Comme j'ai l'impression aujourd'hui que tout est possible
Comme je trippe en écoutant Arcade Fire et comme j'aimerais qu'ils sortent un DVD
Comme il est bon les pesto que j'ai fais
Comme j'aime écouter Clara Sheller
Comme je suis heureuse que Pépé ait sorti un nouvel album
Comme j'aime la photographie de mon film en chantier (grâce à François)
Comme je mangerais un bout de chocolat noir 85 %

Aaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh (soupir souriant de contentement)

mardi, octobre 11, 2005

Ce qui a fait ma journée

J'ai reçu un courriel cet aprem d'une amie qui voulait nous annoncer qu'elle a, pour reprendre son expression, une peanut dans le bedon (après de nombreuses années d'attente et d'essais). Je suis si heureuse pour elle ! Ça paraît que la trentaine approche. Il est de plus en plus question de bébés dans nos vies. Quelques uns font des bébés et plusieurs se demandent, comme moi, s'ils vivront ça un jour, fonder une famille. Hier je parlais justement de ce sujet au téléphone avec une amie et je lui disais que je rêve qu'elle, d'autres amis et moi, dans quelques années, ayons notre propre famille. C'est un rêve qui à la base peut sembler simple, mais il est en réalité difficile à réaliser. Comme je suis idéaliste (on me le dit tellement souvent) j'aime encore y croire. On s'en reparlera dans quelques années. Pour le moment, je serai une sorte de tantine pour la peanut et ça me réjouis !

Vérité du moment

If you want somethin’ don’t ask for nothin, if you want nothin’ don’t ask for somethin’!
Arcade Fire

samedi, octobre 08, 2005

Ce soir

Projection Kino à Matane au complexe culturel à 20 h. Youppi !
Je refuse d’être un palimpseste
je frotte ma peau
avec des chiffons rêches
longtemps, en silence
jusqu’au sang
pour que rien ne paraisse
pour ne pas devenir un scrapbook
rempli de photos de familles que j’aurais pu fonder

mercredi, octobre 05, 2005

Autour du blogue

Ce matin j'ai reçu un message de Lena du Cégep John-Abbott qui va faire un travail sur mon blogue dans le cadre du cours Blogues à part (http://www.bloguesapart.blogspot.com/). C'est très intéressant de mettre les blogues à l'étude parce qu'ils prennent de plus en plus de place dans nos vies. Bien que les blogues soient tenus par monsieur-madame-tout-le-monde-de-n'importe-quel-milieu, cette forme d'écriture est néanmoins en train de devenir un médium d'information respectable. Les blogues présentent une information différente, basée sur les goûts, sur les opinions et sur les valeurs de leurs créateurs. En ce sens, dans certains cas, il ne faut pas être trop crédule, mais il y a des blogues de grande valeur où on apprend beaucoup. C'est fou comme j'ai découvert des artistes, de la musique, des événements, des auteurs, en parcourant des blogues. Je crois que le blogue (et ce qui s'en rapproche) est un médium rassembleur qui est là pour rester ! Qu'en pensez-vous ?
Je te regarde
derrière la fenêtre
ne pas m’attendre pour dîner

j’imagine le son
de mon assiette vide
et des tristes spaghettis
que tu engloutis
avec beaucoup de parmesan
et peu de regrets

dimanche, octobre 02, 2005

Aujourd'hui, tous les morceaux de robots vont à...

BonGolem pour le site de Arcade Fire. J'adore les illustrations, les couleurs, le style du site quoi ! Beau travail !

jeudi, septembre 29, 2005

Que pensez-vous de Photoshop ?

Cet après-midi j'ai aidé une amie à monter une expo de photos, avec d'autres amies photographes. Il s'agit de photographies prises par des amateurs et des experts qui vivent dans la Matanie. En plaçant les photos sur les murs et en les observant, j'ai constaté que certaines d'entre elles ont beaucoup été retouchées par ordinateur. J'ai alors demandé à une photographe ce qu'elle pensait de Photoshop, si elle trouvait qu'une belle photo retouchée à l'aide d'un logiciel était une ''vraie" photo. Elle a répondu que pour elle, une photo qui est belle parce qu'elle a passé dans Photoshop est simplement le résultat de la bonne maîtrise d'un logiciel, que ça ne vaut évidemment pas une photo réussie parce que le photographe a les connaissances et le talent pour faire un travail impeccable. Bon, elle n'a pas dit ça exactement comme ça, mais je le traduis ainsi. Une autre fille dans la salle, elle, ne voyait pas d'inconvénient à ce que quelqu'un utilise un logiciel pour améliorer son image. Enfin, je ne raconterai pas tout le débat, mais j'ai trouvé ce questionnement intéressant. Pour ma part, je n'arrive pas encore à prendre position. J'ai par contre tendance à penser que moins on utilise Photoshop, meilleur photographe on est. Je reconnais néanmoins que ce logiciel peut être drôlement utile et aide à faire des créations intéressantes.

mardi, septembre 27, 2005

''lionnes'' est-il le terme approprié ?

Je n'écoute pas souvent la télé. Je ne suis ni abonnée au câble, ni abonnée aux coupoles. Je n'ai même pas vérifié si je peux quand même ''pogner'' un poste. Enfin, là n'est pas le sujet de ce texte. J'avais une télé à ma disposition en fin d'après-midi alors j'ai regardé à Radio-Canada La fosse aux lionnes. Oufffffffffffff ! Au secours ! C'est vraiment mauvais comme émission ! Renée-Claude Brazeau, Anne-Marie Withenshaw et Johane Despins discutent à propos de l'actualité du jour. Johane Despins a un discours, mais les deux autres n'ont pas grand chose à dire. Renée-Claude Brazeau est absolument insipide et vide. Elle passe des commentaires insignifiants sur n'importe quoi et n'a aucune opnion qui se tient sur les sujets discutés. C'est désolant d'avoir choisi ce trio pour faire une revue de l'actualité. On parle de revue rythmée, différente. Eh bien c'est ça, aujourd'hui, il ne faut pas aller au fond des choses et avoir de la rigueur : c'est trop plate voyons ! C'est bien mieux d'être informée par Renée-Claude qui, par exemple, cet après-midi, voulait savoir combien coûtait l'ensemble que portait Michaelle Jean aujourd'hui, des vêtements signés Dubuc. Pour reprendre l'expression de m'sieur Brisebois de Macadam Tribus : J'veux pas l'savouuuuuuuuèèèrrrrrrrrreeeeeeeeee, bonsouèèèèrrrreeee !!!!

dimanche, septembre 25, 2005

Un petit tour de machine...

Ce soir j'ai erré un peu en voiture dans la Matanie, dans le noir, sous la pluie, en écoutant et en chantant les tounes d'Anik Jean. Je ne me promène pas souvent en voiture pour rien. J'ai de la difficulté à le faire parce que je m'en veux de polluer l'atmosphère pour une simple balade. D'ailleurs, un gars amoureux de moi m'a donné un lift l'autre jour et il n'as pas coupé le contact lorsqu'il s'est arrêté dans un stationnement pour manger. Habituellement, je suis capable de dire gentiment qu'il ne faut pas faire ça, mais ce soir là, j'ai manqué de courage ou de conviction. Je me suis contentée de me dire à moi-même que ce mec n'aura décidément jamais aucune chance avec moi. En plus, il a une voiture hyper polluante (4x4) ! Les gars, faites gaffe à vos choix de voiture ou de moyens de transport, ça peut vous mener loin ! Et surtout, n'invitez pas une fille à faire un pique-nique dans votre char en marche parce que premièrement, c'est un endroit très peu inspirant et deuxièmement, c'est un turn off pour une demoiselle qui a un minimum de conscience environnementale !!

vendredi, septembre 23, 2005

Non

Je n'ai pas envie de jouer safe.

Surprises dans la boîte à lettres

J'ai soumis deux films à Vidéaste recherché avec des amis et les deux ont été retenus. J'ai reçu deux lettres cette semaine à cet effet. Nous saurons en novembre si nous gagnons quelque chose. Nos films pourraient être diffusés dans le cadre de l'émission Vidéaste recherché présentée à l'antenne de Télé-Québec. C'est très chouette tout ça !

mercredi, septembre 21, 2005

Une conférence qui promet...

Les environnementalistes et vulgarisateurs scientifiques David Suzuki et Hubert Reeves animeront une conférence intitulée Alerte climatique le 26 octobre à Montréal. Pour les intéressés, voir les détails sur le site d'Équiterre.

lundi, septembre 19, 2005

Extraits de la pièce Les Apatrides

Je pense que toute ma vie j'ai été en retard d'un quart de pleur et là je m'ai sentie comme un triste spaghetti égaré dans une soupe wonton.

T'es de la famille des Apatrides. Amène-moi le sperme, je m'occupe des bébés. De quelle couleur tu les veux ? Jaunes, bleus, verts ou carottés ?


Auteure : Marilyn Perreault
Une production du Théâtre I.N.K.
Du 4 au 15 octobre à 19 h 30
Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier
Montréal

jeudi, septembre 15, 2005

Version finale que je ne vous ai jamais montrée

Sans titre pour le moment. Ce poème deviendra bientôt un film... Il sera aussi lu dans l'émission radiophonique Mal de blog

Merci à Patrick Dion !

Avez-vous des suggestions de titre ?



Je vomis
souvent
à m'en ouvrir les veines
puis je lèche mes plaies
longtemps
en silence

Je ne tire la chasse
que lorsque ça sent
la grande fatigue
des cimetières

Je vomis
souvent
comme une longue plainte

Je crache
du CO2
des bill de 20
des cancers généralisés
des victimes de génocides
Je crache
des implants mammaires
des heures supplémentaires
des OGM
des enfants martyrisés
Je crache
des overdoses
de l'abus de pouvoir
du smog
des cours à scrap
Je crache
des paroles en l'air
des pédophiles
des attentats
des bulletins de nouvelles
Je crache
du fast-food
des bombes
des psychoses
des travailleurs exploités
Je crache
du botox
des pluies acides
des vieillards abandonnés
des sans abris
Je crache
des préjugés
des pesticides
des revolvers
des politiciens
Je crache
des menteries
des liposuccions
des suicidés
des catastrophes
Je crache
des mauvaises décisions
des viols
des inégalités
de la stupidité
Je crache
des meurtres
du racisme
des cours d'eau contaminés
de l'indifférence
Je crache
des martyres
de la pauvreté
des gourous
des maladies dégénératives

Je crache
Je vomis
douloureusement
jusqu'au sang
dans la gorge

Je ne tire la chasse
que lorsque ça sent
la grande fatigue
des cimetières
puis je lèche
le sang qui reste
proprement
comme un chien
pour que rien ne paraisse
et je ravale.

Nouvelle émission à Télé-Québec

Je vous invite à regarder Pulsart à Télé-Québec, un minimagazine culturel qui présente tout ce qui se passe au Québec : http://www.telequebec.qc.ca/fiches/pulsart/pulsart.aspx. Comme on dit, je prêche pour ma paroisse : je vais travailler quelques fois pour cette émission en tant que journaliste...

The show must go on

Quand je suis triste, j'essaie de me ''botter'' le derrière pour ne pas me laisser abattre. Je planifie beaucoup d'activités et je m'arrange pour m'amuser. C'est ce que je fais ces temps-ci, en attendant que le temps fasse son oeuvre. Je vais donc aller à Montréal, monter mon film, faire de la narration pour un festival de films pour enfants, organiser un souper de filles, me faire couper les cheveux (ça j'adore), m'inscrire à des cours de je ne sais trop quoi encore, courir les activités culturelles du coin, aller monter des montagnes dans le parc de la Gaspésie et tenir un journal de bord pour évacuer le méchant. Après ça, je devrais être comme neuve ! J'ai envie de transformer ma peine en quelque chose d'agréable, pourquoi pas en bonheur ? !

mercredi, septembre 14, 2005

Live in Montreal !

Je vais passer la fin de semaine à Montréal. Ça va drôlement faire du bien. Ce sera comme un gros show qui dure un peu plus de 48 heures. Je dis ça parce que lorsque j'y vais, mes sens s'éveillent et les rues, les gens, les bruits, la lumière se donnent en spectacle à moi. J'observe un peu tout et je m'émerveille de plein de trucs, comme une vraie campagnarde (hé hé). C'est si calme en Gaspésie que je deviens euphorique quand je vais en ville. Je vais faire le plein d'action et de diversité. Vivement vendredi, jour du départ !

dimanche, septembre 11, 2005

Tournage


Aujourd'hui était le jour de tournage de mon deuxième court métrage réalisé en solo. Ça se passait sur la grève et sur un quai de la Matanie. Ça a été fort agréable ! J'étais hyper bien entourée alors j'ai l'impression que je vais aimer le résultat. Mon ami Ben a pris quelques photos. En voici deux que j'aime beaucoup et qui témoignent de la qualité esthétique du film (à mon humble avis). Montage maintenant ! J'ai hâte de vous le montrer ! Peut-être lors de la soirée kino de décembre... Merci à Estelle, à François, à Benoit, à François !

Marie et Frédéric


lundi, août 29, 2005

Appartenances

Je roulais en fin de semaine dans les rangs de Saint-Léandre, sur les vallons où quelques éoliennes sont maintenant érigées, et je me rendais compte à quel point je connais ce coin par coeur, à tel point que j'ai presque l'impression qu'il m'appartient. Quand je me promène à Saint-Léandre, une foule de souvenirs me viennent. Des souvenirs d'enfance surtout. Il y a plein d'arbres qui m'ont servis de chaise, de comptoir, de lit, selon les formes de leurs branches et de leur souche. Pour moi, ce sont mes arbres ! Je serais triste si je devais ne plus jamais revenir à Saint-Léandre. J'ai beaucoup de compassion pour les gens qui ont été expropriés (à Saint-Paulin-Dalibaire ou à Forillon par exemple). Ce doit être troublant d'être déraciné. Plusieurs personnes âgées en sont mortes. Mortes de peine. C'est fort l'attachement. Quand j'aurai des photos de mon petit coin fétiche, je vous en montrerai avec plaisir !

samedi, août 27, 2005

Le plaisir de ...

Cuisiner. Comme j'aime ça ! Surtout quand l'automne approche. J'ai pris la résolution de faire moi-même plein de trucs que j'achète et qui sont pourtant si simples à faire. Ce soir j'ai fais mon premier pesto. J'en ai fais du traditionnel, mais aussi aux tomates séchées, etc. On m'a dit de le mettre au congélateur afin qu'il conserve sa belle couleur verte. Je vais en avoir pour des siècles ! Le congélo est rempli de petits pots de pesto ! Je compte bien faire quelques pots de salsa, de sauce aux tomates, de marinades, de confitures, etc.

Si vous avez des recettes de conserves trippantes, faites-le moi savoir ! Ça m'intéresse !

Swingner vot' compagnie !

Ce soir je suis allée voir un spectacle de musique traditionnelle. Il y avait deux ''calleurs'' qui faisaient danser le public. C'était charmant de voir des jeunes énergiques danser avec des vieux lents souriants. La musique traditionnelle rejoint et rassemble vraiment des gens de tous âges. C'est sans doute sa plus grande force.

L'un des groupes qui jouaient était La Baratte à Beurre. Ce groupe a été fondé il y a quelques années à Rimouski. Son premier album se nomme La Ripaille et un deuxième s'en vient bientôt. À surveiller si vous aimez la musique traditionnelle.

Pour ma part, j'aime bien ce genre de musique mais je dois reconnaître que je ne suis pas capable d'en écouter souvent. En fait, je trouve que c'est de la musique qui s'écoute beaucoup mieux en show, quand tout le monde danse et s'amuse.

Je crois que je vais tenter de convertir ma famille à ces danses au prochain party !

dimanche, août 21, 2005

Wow !


J'ai découvert ce magnifique champ de tournesols il y a quelques jours, en roulant près de Matane. Je l'ai montré à mon ami Ben cet aprem et il a pris plein de photos. Si nous l'avions vu avant, nous l'aurions sans doute filmé et mis dans un kino. Je n'ai jamais vu autant de tournesols regroupés. Ce genre de trouvaille peut facilement faire ma journée. La nature est si belle et elle m'émerveillera toujours. Comme c'est beau des fleurs !

samedi, août 20, 2005

?!!!?

J'ai reçu un courriel assez tordant il y a quelques jours :

Mélanie,
Mon nom est André Pronovost, et je suis l'auteur de QUE LA LUMIÈRE SOIT, ET LA MUSIQUE FUT (XYZ éditeur).
Le lancement de ce roman, doublé d'un concert rock mettant en vedette mon orchestre de garage, a attiré 700 personnes le 7 février 2004 au Club Soda, à Montréal. Ce fut le plus gros lancement de toute l'histoire de la littérature québécoise.
Je possède une maîtrise en psychologie expérimentale. Mon roman fait un rapprochement entre le thème biblique de la lumière et la lumière en tant que stimulus visuel.
Il y a quelques années, j'ai parcouru d'un bout à l'autre, seul, le sentier des Appalaches.
Et, croyez-le ou non, je chante comme Elvis Presley!
S'il vous plaît, faites-moi l'honneur de visiter mon site Internet :
www.andrepronovost.com


La table de Caissy


Sourieux


François



Benjamin


Alex


Ben, le photographe du party


Chrystelle et Nathalie


Capitaine

.

Party kino kabaret


jeudi, août 18, 2005

Si le coeur vous en dit...

Certains films qui ont été créés lors du kino kabaret sont en ligne sur le site de Kino Matane. Le mien de l'est pas, mais ça viendra sans doute. Aujourd'hui j'ai été perchiste et scripteuse pour deux amis et ce soir je monte un quicky avec un autre ami. Vous comprenez maintenant pourquoi je délaisse tant mon blogue. Le kabaret se termine demain soir. Ce sera la dernière projection. Rendez-vous au complexe culturel pour 21 h 30.

mardi, août 16, 2005

samedi, août 06, 2005

Vidéo

Kino Matane aura bientôt son site : http://www.kinomatane.org/

En passant, il y a un kabaret du 13 au 19 août à Matane. Ça devrait être bien chouette. Y'a du monde de plusieurs cellules qui vont venir. J'ai hâte de les connaître et de créer avec eux. Il y aura des projections les 15, 17 et 19 août à 21 h 30 au complexe culturel Joseph-Rouleau.

Chez moi !


Finalement, je ne vais pas louer de maison. Je vais rester encore un moment dans mon joli logement qui se trouve dans cette maison. Le balcon du haut, en avant, est le mien. J'y prends souvent un café ou une coupe de vin. J'habite au deuxième et dans le grenier. Cette photo a quelques semaines. Maintenant, toute la façade est jaune et rouge. C'est très beau. Je vous montre ces photos parce que y'a des gens à qui j'ai parlé des rénos qui n'ont pas vu la maison. Ça vous donne une idée du travail : une couche d'apprêt, deux couches de couleur. C'est long mais ça va durer longtemps. Les proprios ont organisé des corvées auxquelles j'ai participé avec grand plaisir. J'aime le principe des corvées. On n'en fait pas assez de nos jours. S'entraider en groupe : voilà une excellente idée ! Plusieurs personnes m'ont demandé si j'allais exiger une réduction du prix de mon logement en échange de mes services. Non. Je ne le ferai pas. J'aime aider sans rien demander en retour. Donner pour le plaisir de donner, sans attendre quoi que ce soit en échange. Et puis les proprios nous ont offert de bonnes bouffes lors des journées de travail. C'est suffisant comme récompense.



J'ai besoin de vous...

Je fais un kino (un court-métrage) avec mon ami Ben. Nous voulons en fait faire une animation avec des photographies en utilisant Photoshop et After Effects. Nous illustrons et animons un poème que j'ai écris. Nous prenons des photos, mais il y en a quelques unes que nous ne pouvons prendre en raison de l'absence de sujets dans notre environnement immédiat. Je vous demande en fait de nous fournir des photos, si vous en avez envie et si vous en avez en banque, libres de droits (parce que Kino Matane préfère que nos créations soient libres pour plus de chances de diffusion). Nous ne pouvons malheureusement pas vous payer, mais en figurant dans notre film, vos photos seraient vues lors de projections Kino (possiblement un peu partout dans le monde où il y a des cellules Kino) et peut-être, qui sait, à Silence, on court ! Évidemment, votre nom serait inscrit au générique, en guise de remerciement.

Le film que nous voulons faire tend à montrer ce qui nous fait mal, profondément. Il s'agit en fait d'une sorte de longue plainte, d'une énumération d'atrocités. Le narrateur du poème est bien conscient de son impuissance, de sa petitesse. En fait, ce film montre la douleur face à ce qu'on ne pourra pas complètement changer ou contrer.

Voici le poème :

Je vomis
souvent
à m’en ouvrir les veines
puis je lèche mes plaies
longtemps
en silence

Je ne tire la chasse
que lorsque ça sent
la grande fatigue
des cimetières

Je vomis
souvent
comme une longue plainte

Je crache
*du CO2
des bill de 20
des cancers généralisés
des victimes de génocides
je crache
des implants mammaires
des heures supplémentaires
*des OGM
des enfants martyrisés
je crache
des overdoses
de l’abus de pouvoir
du smog
*des cours à scrap
je crache
des paroles en l’air
des pédophiles
*des attentats
*des bulletins de nouvelles
je crache
*du fast-food
des bombes
des psychoses
des travailleurs exploités
je crache
du botox
des pluies acides
des vieillards abandonnés
des sans abris
je crache
des préjugés
des pesticides
des revolvers
des politiciens
je crache
des menteries
des liposuccions
des suicidés
des catastrophes
je crache
des mauvaises décisions
des viols
des inégalités
de la stupidité
je crache
des meurtres
du racisme
des cours d’eau contaminés
de l’indifférence
je crache
des martyres
de la pauvreté
des gourous
des maladies dégénératives
je crache
je vomis
douloureusement
jusqu’au sang
dans la gorge


Je ne tire la chasse
que lorsque ça sent
la grande fatigue
des cimetières
puis je lèche
le sang qu'il reste
proprement
comme un chien
pour que rien ne paraisse
et je ravale.

Les astérisques signifient que nous avons des photos pour illustrer ces mots. Pour le reste, nous cherchons. Je fais confiance à votre bon jugement pour ne pas m'envoyer des images trop explicites ou violentes. Tout est dans la suggestion...

mardi, août 02, 2005

Si c'était possible...

Que préféreriez-vous être parmi ces choses et pourquoi :

a) une roche

b) un poisson rouge

c) le vent

d) une spatule

e) un mot

f) un genou

g) une idée

h) un billet de 20 dollars

i) une pointe de gâteau au chocolat

j) une seringue

k) un mal de tête

Phrase de l'auteur Patricio Guzman

Un pays sans documentaire c'est comme une famille sans photo.

Découverte intéressante

Connaissez-vous le collectif Le Grand Incendie ? On y trouve des textes de fiction qui valent le détour (pour ceux que j'ai lu, du moins).

jeudi, juillet 28, 2005

Problème à l'horizon

J'ai envie de me louer une maison sur le bord du fleuve, dans les environs de Matane. Je me suis promenée dans les villages qui longent le fleuve et je n'ai malheureusement rien trouvé. J'ai jeté un coup d'oeil aux maisons à vendre et j'ai été très déçue de voir qu'il y a encore des rats qui veulent faire des passes d'argent et qui ne pensent qu'à ça... Je m'explique : beaucoup de gens tentent de vendre un prix de fou leur maison sur le bord du fleuve à des bourgeois de la ville qui sont prêts à jeter des liasses par les fenêtres. Les maisons se vendent parfois le double du prix qu'elles valent. Ça n'a aucun sens. Les riches de la ville qui achètent ces maisons ne sont là que l'été et nuisent au développement régional. Les jeunes couples de la région ne pourront plus s'acheter de maison sans se ruiner. Il faudrait que les vendeurs pensent à ça avant de vendre à des "étrangers" qui ne sont ici que deux mois par an.. Il faut que les jeunes qui veulent s'impliquer en région et qui désirent fonder une famille aient la chance de le faire. Il faut faire des choix réfléchis autant quand on achète que lorsque l'on vend. Je prône la "vente responsable". Enfin, tout ça pour dire que c'est compliqué de trouver une maison par les temps qui courent si on est pas super riche.

dimanche, juillet 24, 2005

J'ai trouvé !

J'aime chanter, j'ai fais partie d'un choeur, je sais pianoter, mais je ne joue d'aucun instrument de façon régulière et expérimentée. Il en est ainsi parce que je n'ai jamais su faire un choix d'instrument. Aujourd'hui en écoutant de la musique, j'ai eu une illumination : je veux jouer du xylophone. Oui ! Ce sera mon instrument à moi ! J'adore les sons produits par un xylophone. C'est discret, ludique, charmant ! Oui !

Aaaaaaaaaaaahhhh

Quel bonheur que de se faire un café, un matin, et de trouver dans le pot à cuillères un petit bout de papier sur lequel il est écrit "Je t'aime". Ça donne envie de vivre jusqu'à 300 ans !

Salons de verdure

Si vous passez par Métis cet été, arrêtez-vous aux jardins pour y voir de magnifiques aménagements, mais surtout pour y découvrir le Festival international de jardins. J'aime beaucoup cet événement. On y présente des jardins inusités réalisés par des artistes, des architectes et des paysagistes de plusieurs régions du monde. J'aime l'idée de se servir de la nature comme matériau de base pour la réalisation d'une oeuvre. Ça vaut le détour. Jusqu'au 2 octobre.

dimanche, juillet 17, 2005

Entrevue intéressante

J'écoutais la première chaîne de Radio-Canada cet après-midi et j'ai pris un bout d'entrevue avec Axel Khan, médecin, généticien, éthicien et directeur de l’Institut Cochin, à Paris. C'est Yanick Villedieu de l'émission "Les années lumière" qui menait l'entrevue. Il était question de génétique, d'éthique, de clônage, de hasard, enfin, je vous invite à l'écouter :

http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/anneeslumiere/ (section science et société)

Comment faire de l'argent rapidement et légalement ?

Cette question me trotte sans cesse dans la tête depuis quelques jours. Pas facile le chômage quand on vit en solo. Ce soir je suis allée acheter deux gratteux au dépanneur du coin, chose que je ne fais que lors de moments intenses de grattage de fond de tiroirs. J'ai donc payé quatre dollars pour deux gratteux et j'ai gagné un gros deux dollars. Évidemment, il y a plus de chance qu'une chauve-souris entre par ma porte ouverte en raison de trop grande chaleur et tombe amoureuse de mon parapluie que de gagner le gros lot ou ne serait-ce que quelques centaines de dollars. Mais bon, je suis idéaliste, alors je m'imagine m'acheter un autre gratteux avec mon gain de deux dollars et que cette fois-ci soit la bonne (je ris bien de moi en écrivant cette phrase). Tout ça pour dire que si vous avez trouvé une manière miraculeuse de faire de l'argent, faites-le moi savoir. J'ai drôlement besoin de tours de magie en ce moment.

lundi, juillet 04, 2005

Bonne semaine !

Ne vous faites pas péter la gueule pendant mon absence ! Je pars quelques jours et j'espère rencontrer du bon monde en vacances, de bonne humeur, qui n'ont pas envie de se faire un méchoui avec le premier passant. Faites gaffe ! Gardez vos valeurs environnementales pour vous ! À la semaine prochaine !

Violente fin de soirée

Le hasard ne fait pas toujours bien les choses. J'ai rencontré deux copains ce soir à la station d'essence. On jase. Une voiture arrive avec à l'intérieur quatre gars complètement siphonnés. Quatre gars et un chien. Les gars débarquent. Ils nous parlent. On déconne. Je leur dit que le chien devrait conduire à leur place. On rit. Tout va bien. Tout va bien jusqu'à ce que un de mes copains dise à un gars, tout gentiment, qu'il ne devrait pas jeter une ordure par terre. Le gars pompe. Mes copains entrent acheter de la bière. Le gars pompe. J'essaie de lui faire entendre raison. Le gars pompe. J'essaie de lui faire entendre raison. Ses amis commencent à pomper aussi. Mes copains sortent du dépanneur. Les quatre gars marchent vers eux. Mon copain s'excuse et montre à quel point il est pacifique. Les gars pompent. Mes copains parlent avec eux et trouvent un terrain d'entente. Ça se sert la main et tout le monde s'en va. Je vais chez un de mes copains parce qu'ils m'ont invitée à prendre une bière. Les quatre gars arrivent en fou, sortent de la voiture et sautent sur mes amis. Ils les frappent violemment. Je regarde la scène, impuissante. Je me dis que c'est inutile d'essayer de les dissuader. Je remercie le ciel d'avoir un cellulaire et je compose le 911. Un de mes copains a le temps de se sauver et embarque dans ma voiture. Il s'en tire avec quelques "poques". L'autre a été plus atteint. Il a deux yeux noirs et quelques contusions. Heureusement, ils n'ont rien de cassé et ils sont en vie. Si nous avions été dans une ruelle où personne n'aurait pu voir, ça aurait peut-être été plus loin. J'ai vu monter la violence en ces hommes et s'emparer de leur cerveau. Chaque coup traduisait tellement de haine. Ce sont des gens brisés qui brisent à leur tour ? Est-ce ça, l'explication ? Pourquoi frappe-t-on quelqu'un ? Sous quel prétexte ? Enfin bref, j'ai eu peur que mes deux copains meurent. Je n'en peux plus de la violence, sous toutes ses formes, n'importe où.

dimanche, juillet 03, 2005

La suite des choses

Je passe un été très agréable à faire des feux sur la grève, à dormir, à me baigner dans la rivière, à aider des amis, à penser à rien, à flâner, à écouter de la musique, etc. Finalement, c'est pas si mal de perdre sa job ! Je dirais même que c'est une saprée bonne affaire ! Je me sens si bien ! Vive les vacances ! Néanmoins, il y a une partie de mon cerveau qui est sollicitée à chercher ce que je ferai dans le futur. Je crois que je vais totalement changer de domaine. J'en ai marre du milieu de la télé. C'est un monde trop "faux" pour moi. J'ai envie de travailler dans un environnement humain et sain. Je rêve depuis longtemps d'avoir un gîte ou une auberge. Étant donné que cette idée est réccurente depuis 10 ans, c'est peut-être le signe qu'il faut que je tente l'expérience. Je crois que vais prendre rendez-vous au CLD de ma ville très bientôt. En attendant, je pars camper dans le Bas-Saint-Laurent pour quelques jours. Je reviendrai avec un compte-rendu de mes passionnantes aventures.

vendredi, juin 24, 2005

Heille !

Si y'a une chose que je déteste, c'est bien ceci :


Un gars : Toi, t'es déjà allée en Europe non ?
Moi : Non.
Un gars : Quuuuuuuuooooooooooiiiiiiiiiiiiiiii ? Tu n'es jjjjjjjaaaaaaaaaaaaamais allée en Europe ?
Moi : Non, je n'y suis pas encore allée.
Un gars : Voyons, ça m'étonne. Il faut absolument que tu y ailles.
Moi : Oui, c'est évident que je vais y aller parce que j'en ai envie depuis longtemps.
Un gars : Mais pourquoi tu n'y est jamais allée ?
Moi : Parce que j'ai fais autre chose. Je n'ai jamais arrêté l'école de la maternelle à la maîtrise et on m'a ensuite offert des emplois hyper intéressants sur des plateaux d'argent.
Un gars : Vraiment, ça m'étonne. Je comprends pas. C'est rare quand même.

Ce genre de conversation me donne la gerbe. Je déteste qu'on me regarde avec un air condescendant et qu'on me dise ce genre de truc. Comme si je devais avoir honte de n'avoir pu voyager en Europe. Comme si je n'étais pas une personne à part entière parce que je ne peux plaçer de commentaires sur Paris dans une conversation.

C'est vraiment comme si on était nécessairement une meilleure personne parce qu'on a voyagé. Ça peut être vrai, mais ça peut être faux aussi. Je connais des gens qui ont beaucoup voyagé, mais qui ont des oeillères comme s'ils n'étaient jamais sortis de leur cour. Enfin, on ne voyage pas tous à 20 ans, on a pas tous l'argent pour le faire et on est pas con pour autant. Y'a plein de situations comme celle-là qui m'énerve. Comme de me faire dire par un zélé littéraire : Quuuuuuuuoooii, tu as étudié en littérature et tu n'as pas lu tel ou tel auteur ? !! Pourtant, Dieu sait que j'en ai lu des livres dans ma vie. Ça ne compte pas parce que je n'ai pas lu CELUI-LÀ. Moi, autant que possible, j'essaie de ne pas juger le parcours des autres. On a tous quelque chose de bon à apporter, on a tous des richesses à l'intérieur de soi et si ce n'est pas des souvenirs de voyage ou des citations de Proust, ce sera bien autre chose qui vaut autant.

Je m'appelle Mélanie, je ne suis jamais allée en Europe. Le plus loin où je suis allée est Vancouver, au Canada. Je connais bien ce qui se passe dans ma ville, dans ma région, dans ma province, dans mon pays. Je suis plutôt douée pour la géo canadienne. Je n'ai lu que des extraits de Proust, je n'ai jamais lu André Gide. Je n'ai peut-être pas tout lu, mais je sais faire de tout, comme de la peinture, du vitrail, de la poterie, du dessin, etc. J'ai aussi un côté castor bricoleur et c'est pour ça que je m'en vais de ce pas aider mes proprios à repeindre la maison. Voilà. C'est à prendre ou à laisser. Je suis moi et ça me va.

Gérard et Guylaine chantent Noel !

Après être allée à un feu sur la grève, j'avais envie d'aller voir ce qui se passait en ville pour la Saint-Jean. Quand je suis arrivée sur le site, il y avait un immense troupeau d'ados qui s'arrosaient joyeusement et généreusement la face. Ça m'a rappelé plusieurs souvenirs. J'ai pris un coup de vieux quand j'ai vu quelques jeunes que j'ai gardé jadis. Ils en sont maintenant à l'âge de me beugler un salut dégoulinant, en essayant de se tenir debout. En arrière plan, il y avait un feu et une boîte de truck dans laquelle Gérard, Guylaine et leurs amis s'en donnaient à coeur joie. Quand je suis arrivée devant le semblant de stage, ils chantaient un méli-mélo de "Give it away" de Red Hot et "Quand le jour se lève" de Daniel Bélanger. Je me suis trouvée téméraire d'écouter ça. Ils ont poussé l'expérience jusqu'à présenter un solo de rap incompréhensible au beau milieu de la toune. Jamais entendu pareil amalgame. Enfin bref, le budget a été mis sur les arbustes et les agents de sécurité. Quel gommage. Je suis vite retournée dans le bain d'ados qui boycottaient Gérard et Guylaine et c'est là que j'y ai passé la soirée. Le monde ne savait vraisemblablement pas trop ce qu'il fêtait, mais néanmoins, ce que j'aime de la Saint-Jean, c'est la belle énergie et la camaraderie qui s'en dégage. Belle soirée, qui aurait être parfaite si nous avions pu profiter de "Godin et ses pitounes". À quand le jour où des poètes seront invités à nous offrir quelques vers, entre deux tounes ?

Lumières

Ce soir, je suis allée sur la grève pour faire un feu avec des amis. MC et moi avons remarqué à quel point la luminosité du feu ajoute à la beauté des gens. Je n'avais pas beaucoup envie de parler. J'avais juste le goût de contempler longuement cette lumière dorée et orangée qui illuminait le visage de chacun qui se tenait autour du feu.

mercredi, juin 15, 2005

J'aime !

J'ai reçu en cadeau le dernier album de Yann Perreau (Nucléaire) et je trouve qu'il a bien évolué. Je crois que je vais pas mal l'écouter. Jusqu'à maintenant, la toune qui me branche le plus est "Elle préfère les voyous" : très sensuel. Je ferai une critique de cet album, éventuellement.

Collectif visuel

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Mon amie Anna veut fonder un collectif visuel permettant à n'importe qui qui aime peindre, faire de la photo, dessiner, faire des films (etc.) d'afficher ses oeuvres sur un site Internet. Nous réfléchissons ces temps-ci au nom que pourrait porter le groupe. Le premier thème est "moi". Je suis allée souper chez Ben ce soir et j'ai tenté quelques photos, entre deux gorgées de bières...




mardi, juin 14, 2005

C'est arrivé un 14 juin

Je suis née.

Vege dog

Eh ben coudonc, ma chienne aime le tofu. Elle en a volé hier soir sur la table, alors que j'étais occupée au deuxième étage. Elle a des goûts verts cette Léa !

lundi, juin 13, 2005

Wow !

Mes amis ont travaillé fort sur la série documentaire "Vu du large"... Allez voir le magnifique site qu'ils ont fait et prenez en note les dates de diffusion pour regarder les émissions. De quoi parle cette série ? Cliquez sur cet hyperlien et vous le saurez : http://www.radio-canada.ca/vudularge/ !!

Bravo la gang !

Qu'est-ce que le bonheur ?

J'ai regardé hier soir "Le bonheur c'est une chanson triste" de François Delisle. Anne-Marie Cadieux est l'actrice principale de ce long métrage qui date de 2004. J'ai beaucoup aimé. Il y a eu synchronicité. Je me suis retrouvée dans le personnage d'Anne-Marie, une femme qui sait faire plusieurs choses, mais qui ne sait pas QUOI faire et POURQUOI le faire. Elle se promène dans la rue, elle erre, elle flâne, elle mène une enquête sur le bonheur et elle découvre que ces petits moments vécus avec des inconnus changeront sa vie. De courts moments, intenses et vrais. Je crois que quiconque qui se cherche sera troublé par ce film. La photographie est intéressante et Anne-Marie Cadieux est touchante. Je trouve par contre que le film aurait gagné à être plus court. Ça devient redondant par moments. C'est peut-être l'effet recherché, mais moi j'aime pas quand on étire la sauce. À voir (si ce n'est pas déjà fait depuis longtemps) ! Ceux qui n'aiment pas les "films de bla bla", s'abstenir.

http://www.lebonheurcestunechansontriste.com/

Je me suis couchée hier en réfléchissant à ma définition du bonheur...

Earplugz

Je vous invite à lire les critiques musicales de Phonono (www.phonono.com, voir "earplugz"). Elles sont crédibles et intéressantes. Je vais maintenant écrire quelques critiques pour lui et je débute l'expérience avec "Planter le décor" de Fred Fortin. Mon texte devrait être en ligne sous peu, si je m'active. Et puisque je parle de lui, une lectrice m'a demandé de vous dire que Fred est en show à L'Anglicane (31 rue Wolfe, Lévis) le jeudi 16 juin à 20 h. Elle ajoute que les billets sont pas chers. Voici un numéro "Info-billetterie" que j'ai trouvé sur le web (j'espère que c'est le bon) : (418) 838-6000. Voilà ! Vive la musique !

dimanche, juin 12, 2005

L'avenir des livres

Un homme, dont je ne connais pas le nom parce que je n'ai pas pris le reportage du début, a dit ceci, dans une entrevue présentée dans l'émission "Les Années lumière" : " Les livres sont l'ADN de l'humanité". Le chercheur en question parlait des livres et de l'Internet. De plus en plus de livres sont en ligne et de plus en plus de sites Internet fiables existent. Les habitudes de recherche des étudiants ont d'ailleurs beaucoup changé depuis quelques années. Les jeunes débutent souvent leurs recherches via l'Internet. L'informatique peut être génial pour réunir plusieurs médiums sur un même sujet. Par exemple, on peut trouver un site sur lequel on peut écouter de la musique du XVIIIe siècle, voir des peintures de cette époque, lire des oeuvres littéraires, etc. Mais, par contre, est-ce que l'on peut garder des archives informatiques aussi longtemps que des livres ? Est-ce fiable comme support d'archives ? Pour ma part, même si l'Internet est devenu pour moi un outil de recherche des plus précieux, il ne remplacera pas le livre. Le livre, on peut écrire dessus, on peut l'emmener partout et à moins de le perdre, on a tout notre temps pour le lire : il ne disparaîtra pas. Et puis le livre, il a un charme, une jaquette, une dédicace, une odeur, un poids, une texture. Je suis pour l'existence de l'Internet et des livres ensemble, sans que l'un n'anéantisse l'autre. Que l'on prenne le meilleur des deux. Évidemment, c'est ma vérité du moment car je n'ai pas réfléchi à tous les avantages et inconvénients.

jeudi, juin 09, 2005

La vertu du chant

J'ai regardé le film Les choristes il y a quelques jours (je suis en retard, vous vous direz sans doute) et j'ai bien aimé. Il ne s'agit pas d'un grand film, mais c'est tout de même une belle histoire touchante. Ça m'a fait réfléchir à propos du chant (du chant chorale, en particulier). C'est comme si le chant avait la vertu d'effacer les différences entre les êtres humains. Lorsque des personnes chantent ensemble, on ne voit plus leurs différences, on voit plutôt des individus unis pour une même cause. Tout le monde s'entend, quand on chante en groupe. J'ai déjà fait partie d'un choeur. Nous étions une quarantaine de personnes. Nous ne nous connaissions pas beaucoup parce que nous n'avions pas le temps jaser, mais nous nous sentions néanmoins proches les uns des autres parce que nous partagions nos voix. Dans la vie de tous les jours, je crois que nous n'aurions pas pu nous entendre car nous étions parfois si opposés. Bref, c'est vraiment hallucinant de chanter avec plusieurs personnes. Ça donne des frissons tellement c'est beau et intense.

Elle ira au concert seule

Elle lui dit : « Stockhausen »
Il lui dit : « Qui ? »

Il lui dit : « Viens dans ma chambre… »
Elle lui dit : « Quoi ? »

mardi, juin 07, 2005

Le soir, sur la grève

Je réchauffe un caillou
dans le creux de ma main
comme s’il s’agissait de ton cœur.

Réservoir d’énigmes

Le fleuve
est le plus grand palimpseste

Il touille
Il lave
Il absorbe
les souffrances
de ceux qui se trempent
dans ses eaux.

Que pensez-vous de cette carte d'affaires ?

.

Cric crac

Si vous deviez écrire une phrase ou un leitmotiv pour un biscuit chinois, qu'est-ce que ce serait ? Moi, j'écrirais sans aucun doute "Carpe Diem" ou "Vieux motard que jamais"...

Last call pour la vingtaine


Eh bien voilà. Ce sera mon tour mardi prochain. J'aurai 29 ans. 29 ans, un baccalauréat, une presque maîtrise, quelques méritas scolaires, sept courts métrages, trois courts métrages en gestation, deux prix littéraires, un cv bien rempli, une nomination aux Gémeaux, quelques voyages trippants, un recueil de poésie en cours d'écriture, un coeur bien rempli d'amis extraordinaires, des parents toujours vivants, aimants et encore ensemble, un amour naissant, une famille dont je suis fière, un chien croquable, pas d'enfant, un corps décrassé parce que j'ai arrêté de fumer, en masse de poids en trop parce que j'ai arrêté de fumer et que je suis épicurienne, assez de bouchons de bouteilles de vin pour me construire un quai flottant sur lequel je pourrai boire une coupe de vin avec mes amis, beaucoup plus de confiance, beaucoup plus d'affirmation, beaucoup plus de passion, beaucoup de doute, beaucoup de projets, plus de micro-ondes, beaucoup plus de connaissances culinaires, beaucoup de livres, mais pas assez, pas assez de disques, pas de travail pour l'instant, beaucoup de promenades sur le bord du fleuve, pas assez de Parc de la Gaspésie, un maudit gros prêt étudiant à rembourser, un char pour être libre de partir où je veux et quand je veux, un appartement ancien que j'adore, une meilleure conscience environnementale (même si j'ai un char), un blogue, pas encore de lecteur DVD (oui, je suis drôlement en retard technologiquement), quelques cheveux blancs, de l'énergie encore en masse, etc. Bref, je crois que je vieillis plutôt bien. Je me sens bien, de mieux en mieux, en vieillissant.

samedi, juin 04, 2005

Silence is sexy

C'est le titre d'un album de Einsturzende Neubauten que j'ai acheté hier et qui me fait plaisir aux oreilles. Ce n'est pas un album accessible à tous, mais pour ceux qui aiment l'industriel et l'expérimental, c'est sans aucun doute une bonne expérience. Silence is sexy. C'est vrai ! J'aime cette affirmation. J'ai toujours été fascinée par le silence. Le silence est un réservoir d'énigmes.

vendredi, juin 03, 2005

Youppi

Ce soir, 5 à 7 sur la plage avec les copains. Bière, vin, pétanque, croquet, soleil, chien fou, etc. Ça y est, l'été arrive. Ça fait du bien ! Le beau temps me rend légère. Je n'ai tellement rien à dire depuis quelque temps sur ce blogue. Je suis désolée ! Pourtant, ça se bouscule dans ma tête, comme toujours. Le soleil m'enlève toute forme de motivation pour écrire. Ça reviendra bien. Je vous souhaite des 5 à tard aussi sympas que les miens.

lundi, mai 30, 2005

Grandes premières

Aujourd'hui à Matane, c'était la première journée chaude du printemps. Première journée en t-shirt. Ce soir je suis allée me promener sur le bord du fleuve avec MC. Nous avons marché en regardant le soleil se coucher. C'était absolument magnifique. Nous avons vu un bébé baleine échoué sur la grève. Je vais le signaler demain à l'institut de recherche du coin. Il est beau, mais il commence à puer. Son corps est pas mal intact cependant. Nous sommes allées plus tard à notre premier feu de la chaude saison (toujours sur le bord du fleuve). Un ami nous a invité. C'était bien agréable, j'ai bu une Grolsch en regardant le feu, les étoiles, un semblant d'aurore boréale et en discutant avec les copains. Genre de soirée relaxe qui fait du bien. Je sens le calciné, mais ça en vaut la peine. Je veux faire le plus de feux possible cet été parce que c'est sans doute mon dernier été en Gaspésie avant longtemps. Je vais profiter de mon fleuve avant de m'en séparer. D'ailleurs, je compte bien aller dormir sur la grève quelques fois, m'endormant en regardant les étoiles et en écoutant les vagues. Comme le dit Yann Perreau, la vie n'est pas qu'une salope. Aujourd'hui, je n'ai en tête que de m'émerveiller de la splendeur et de la beauté du paysage de chez nous. Faudra que je parle plus du fleuve dans mes poèmes. Bon, l'air salin, ça endort... Bonne nuit !

dimanche, mai 29, 2005

Photo de Ben Côté


J'aime !

Après deux oeufs tournés et un café, la nuit...

J'ai bien envie d'acheter "La mutabilité des choses humaines", un roman d'Alain Champagne, un camionneur qui s'est mis à l'écriture dans ses temps libres (Les Intouchables). J'ai bien hâte de voir ce qu'a à dire ce gars qui doit être boudé par le milieu littéraire parce qu'il ne correspond pas au profil type de l'écrivain. Il m'intrigue.

Avis aux fans

Fred Fortin donne un show au vieux théâtre de Saint-Fabien le 8 juin.

Ma vie en rose

Je ne dirai jamais : "Ma soeur". Je ne dirai jamais : "Mon frère". Je ne dirai jamais : "Nos parents". On ne dira jamais de moi : "Ma soeur", à moins que je n'aie une soeur ou un frère caché quelque part (ce qui est fort improbable). Contrairement à bien des enfants uniques, je trouve ça un peu triste. J'ai tellement de bons exemples de frères et de soeurs qui s'entendent bien. Ça semble être une relation spéciale, une sorte d'amitié inconditionnelle. Ça me fascine. Je trouve ça beau. Bon, oui, je sais que ça peut aussi être l'horreur, mais quand on en a jamais eu, on a au moins le loisir de s'imaginer les plus beaux scénarios.

vendredi, mai 27, 2005

Envie de cuisiner ?

Y'a plein de légumes qui ne sont pas assez connus et que l'on ose pas goûter. J'ai découvert toutes sortes de courges il y a quelques années ou plutôt, j'ai appris quoi faire avec, et maintenant j'en mange à l'occasion.

Hier, j'ai fais un potage à la courge musquée. Ce qui est bien de ce potage, surtout pour ceux qui n'aiment pas cuisiner, c'est qu'il se fait presque tout seul ! On a qu'à acheter une courge Butternut (pas en bas de deux livres), la couper en deux, enlever les pépins, la badigeonner d'huile d'olive et de poivre frais, coucher les deux morceaux de courge sur un papier parchemin, faces coupées sur la plaque, déposer deux gousses d'ail en jaquette sous chaque partie de courge et placer le tout au four pendant environ 45 minutes à 375 degrés F.

Une fois que la chair de la courge est tendre, laisser le tout tiédir pendant quelques minutes, le temps de préparer le reste du mélange. Il faut hacher finement un oignon (de votre choix), le faire cuire dans un chaudron avec du beurre, ajouter deux c. à soupe de gingembre haché finement, deux c. à thé de curry doux et quatre tasses de bouillon de poulet ou de légumes. Ajouter la chair de la courge, l'ail, duquel vous aurez retiré la jaquette, porter à ébullition puis laisser mijoter pendant environ dix minutes. Réduire le potage au mélangeur ou ou au robot culinaire. Au service, y'a plusieurs choix de garniture : yaourt, lait de coco ou crème. Vous pouvez aussi mettre des herbes fraîches comme de la ciboulette, quelques crevettes et/ou pétoncles.

Si vous êtes pas du genre à aimer la bouffe parfumée, je ne vous conseille pas cette recette.

En plus de nous éviter des manipulations, la cuisson au four permet à la courge de conserver toute sa saveur. C'est un beau potage orangé et ensoleillé, magnifique dans un bol bleu.

mardi, mai 24, 2005

Notre rituel

Lorsque je mets ma main sur ta gorge
Je sais que tu n’es pas malade

Je sais que c’est là que s’accumulent
tes rêves inavouables, tes désirs inassouvis

Il suffit que je te dise : « carpe diem »
pour que je les voient se diluer dans ton sang
s’emparer de ton corps
et devenir des gestes délicieux.

Jour 2

Ce matin, je me suis réveillée en pleurant, comme une enfant. Ce sont mes sanglots qui m'ont sortie du sommeil. J'ai fais un cauchemar intense dont je ne me souviens pas. Je fais rarement de cauchemars. À peu près un ou deux par année.

Enfin, ce qui me trouble, c'est que j'ai eu ce sentiment de grande tristesse toute la journée, comme si mon inconscient se souvenait de ce qui s'est passé dans ce mauvais rêve. Ça m'agace de ne pas me souvenir. C'est peut-être mieux comme ça.

Ma deuxième journée d'écriture s'est quand même bien passée. J'ai écris quatre poèmes, ce que je considère bon, et j'ai lu de la poésie. Deux de ces poèmes sont intéressants, à mon avis.

Mais bon, une chance que demain est là, parce que je ne vote pas pour aujourd'hui.

lundi, mai 23, 2005

Youppi !

On m'a donné 5 cents parce que j'ai utilisé un sac en tissu à l'épicerie. Deuxième bonne nouvelle : les épiciers du coin vendent des sacs en tissu et en font la promotion. Je suis très contente !

Jour 1

C'est aujourd'hui, officiellement, que je poursuis la rédaction de mon mémoire de maîtrise. Je vais écrire à chaque jour, sauf la fin de semaine, jusqu'à ce que je considère le tout achevé. Idéalement, je voudrais avoir terminé en août. C'est dire que ça doit opérer. Y faut que ça roule dans ma tête. Aujourd'hui, jusqu'à maintenant, j'ai écris deux poèmes. Le reste du temps, j'ai lu de la poésie.

C'est une ciboulette de bonne affaire que je sois sur le chômage, ça ne me laisse pas le choix, c'est le moment idéal pour enfin en finir avec ce projet que j'ai trop laissé aller. Moi qui ne procastine que très rarement, sauf lorsqu'il est question de ménage, disons que c'est carrément ce que j'ai fais avec ma maîtrise. Je n'en suis pas fière. Il est grand temps de me reprendre. Dire qu'il n'y a pas si longtemps, je voulais faire un doc. Maintenant, je ne sais plus. Je ne crois pas que je me rendrai là. Pas pour les prochaines années. Peut-être un jour. Mais pas un doc en littérature. J'en ai un peu marre de la littérature. D'ailleurs, je ne suis pas une littéraire. Pas jusqu'au bout des ongles. Je ne parle pas tant que ça de littérature avec mes amis, je ne lis plus autant qu'avant, je ne parle pas avec des mots à 200 piastres comme mes profs, je ne rêve plus autant qu'avant d'être publiée et l'enseignement de la littérature ne me branche pas tant que ça. En fait, ce que j'aimerais le plus, c'est animer des ateliers de création littéraire. Mais ce n'est certes pas ce que je souhaite le plus faire de ma vie. Je suis satisfaite de mon parcours, mais néanmoins, j'aurais peut-être dû étudier en cinéma, en communications, en sociologie, en éthique ou en environnement. En fait, j'aimerais être une éternelle étudiante. Ça, ça me plairait grandement.

dimanche, mai 22, 2005

Passons donc à autre chose !!

Il y a un certain nombre de tounes que je ne suis plus capable d'entendre et on ne manque pas de les faire jouer, sans arrêt, dans tous les bars, tous les party de bureau et tous les endroits susceptibles d'être kitschs. Vraiment, ça me donne envie d'aller me coucher, moi qui aime pourtant faire la fête. En voici quelques unes qui me viennent à l'esprit et que vous pourrez me faire entendre si vous avez un jour envie de me torturer sauvagement :

I will survive : je suis sur le bord de l'auto-combustion quand j'entend ça
Hotel California : j'ai le goût de pleurer, mais pas parce que je suis émue...
Life is a highway : revenez-en !
Sweet home Alabama : Lynyrd Skynyrd
Dancing queen : comme si y'avait juste eu ça dans les années 70 et 80
Pretty woman : pauvre Roy Orbison
Provocante de Marjo
Black Velvet de Alanah Myles
Etc.

Non mais c'est quoi l'affaire ? Y'a de la musique à l'infini à découvrir ! On pourrait pas arrêter d'user les vieux disques ? Je sais pas pourquoi, mais à Matane, à mon grand désespoir, y'a rien de bon qui tourne dans les bars. Que des anciennes tounes ou de la merde de dance pourri. Pourtant, y'a pas mal de monde qui n'aime pas ça. Je crois que nous ne sommes pas assez nombreux à nous plaindre. Chose qui ne joue pas en notre faveur : les pistes de dance sont pleines. C'est déprimant. Faut aller à Rimouski pour danser sur de la musique plus originale.

Enfin, j'espère que les tounes mentionnées ci-haut ainsi que plusieurs autres seront bientôt oubliées. Tabouère, passons à autre chose !

mardi, mai 17, 2005

On arrête pas la connerie

Encore une magouille de Paul Martin et ses disciples : Belinda Stronach qui se vire le cul à la crèche, pour reprendre une expression vulgaire ! Martin doit lui avoir fait de belles promesses parce qu'elle crachait sur lui hier et là, soudainement, elle adhère à ses valeurs et joint son parti, comme par enchantement. J'en reviens pas.

Dernier café ?

J'ai rencontré un homme hier dans un café et il disait qu'il veut se faire prendre en photo pour la chronique nécrologique du journal. Il veut bien paraître, une dernière fois. Je croyais qu'il blaguait. Non. Il est sérieux. Il a choisi sa tombe au salon funéraire. La proprio du café dit qu'il est très dépressif et que tout ça annonce sans doute sa mort prochaine. Le suicide est presque devenu normal tant il est présent dans nos vies. La proprio en parlait presque banalement, d'ailleurs. Moi, je ne veux pas et je ne peux pas m'y habituer.

Mais oui !

Aujourd'hui j'ai été frappée par la toune des soeurs Mc Garrigle Petite annonce amoureuse. J'ai souvent entendu cette toune, mais là, le refrain était pour moi très parlant, puisque je suis en pleine construction, à plusieurs niveaux :

Qui annonce reçoit réponse
Qui demande a récompense...

Voilà ! Simple et vrai !

lundi, mai 16, 2005

En vrac

Notre film qui porte sur la fonction phatique du langage et sur la communication à sens unique a été très bien reçu samedi au kino. Je suis contente. Il faut dire que le scénario et le jeu de MC étaient forts. J'ai déjà plein d'idées de nouveaux films : décidément, le chômage me fait du bien ! Il y en a un qui est si beau dans ma tête... Si je parviens à le réaliser à peu près comme je l'imagine, je vais en être très fière ! Si tout va bien, je vais présenter trois films pour Kino en septembre.

Aujourd'hui, j'ai signé une carte pour un couple qui fête son anniversaire de mariage. Jusque là, c'est banal. Mais c'est un couple fini alors c'est absurde de leur souhaiter d'être encore heureux ensemble longtemps. Je l'ai fait, mais par ironie, pour leur mettre en pleine face toute cette belle mascarade. Plus je vieillis, plus je déteste faire semblant. La plupart des gens se rangent en vieillissant, mais moi, je me rebellise. J'ai envie d'être vraie, de dénonçer des choses, même si c'est au risque de déranger les gens dans leur petit confort hypocrite. S'il y a une chose qui m'énarve, c'est bien le faire semblant. Moi, quand j'aime quelqu'un, ça paraît et le contraire est aussi vrai. Je m'efforce d'être authentique et conséquente. Je réussi de plus en plus à le faire. C'est une règle que je me donne. D'ailleurs, je devrais faire un film sur le faire semblant... Il y aurait du stock parce que ça m'écoeure vraiment !

Pour économiser en cette période de crise et parce que je vais être ainsi plus productive, j'ai fais couper la télé et ce sera bientôt le téléphone qui y passera. Je pense néanmoins à acheter un cellulaire, puisque je vais chercher un job bientôt. Je vais l'utiliser à des fins professionnelles seulement. Je croyais jamais en venir à acheter un cell, mais ça me permettra de ne pas passer l'été dans la maison à attendre des appels. Je peux me passer facilement de ce genre de trucs. Je ne suis vraiment pas une accro à la technologie. J'ai fais mon baccalauréat avec une dactylo, refusant d'utiliser un ordi. Je me suis ensuite résignée. J'ai eu l'Internet tard, comparativement à la plupart du monde et je n'ai pas de lecteur DVD, bien que je travaille dans le domaine de la télé et que je réalise des courts métrages. J'ai donné mon micro-ondes, je n'ai pas de discman, etc. Je lutte le plus possible contre le matérialisme.

À part de ça, mon chien perd pas mal ses poils et il est très content que je ne travaille plus, je me sens reposée et j'ai envie de créer plein de choses, je suis heureuse qu'il y ait plus de lumière, j'ai hâte d'aller faire nager le chien dans le fleuve en regardant le soleil se coucher, je viens de réaliser que je vais avoir 29 ans dans moins d'un mois et que la trentaine me guette férocement, je n'ai pas envie tout à fait de m'approcher de la trentaine parce que je suis foncièrement une jeune folle, je ne veux pas être une adulte, sauf professionnellement et émotionellement, je trippe toujours autant à écouter Arcade Fire, je vais enfin avoir le temps de me faire plein de bonnes bouffes et puis là, je vais aller dormir.

Désolée pour cet amalgame...

vendredi, mai 13, 2005

Blocage

J'aimerais écrire plein de trucs, mais je ne le ferai pas...

Demain soir, dans la Matanie

Kino Matane a deux ans. On fête ça demain soir. Lancement d'un DVD. Je présente mon septième film. Je l'ai fais avec MC. Il s'intitule "Cigarettes, babouches et autres futilités".

mercredi, mai 11, 2005

Youppi !

Finalement, je m'adapte très bien à ma nouvelle vie de chômeuse. Ce sont mes premières vacances depuis des années. Wow ! C'est cool ! Je vais écrire, jouer dehors, faire de la peinture, lire au soleil, rien faire, aller flâner dans un café en après-midi, etc. Et puis quand je serai tannée, je chercherai une job.

La roue

Hier j'ai participé à un focus group à propos de la culture (au sens large). Cette table ronde a été organisée dans le but d'alimenter un réalisateur et ses recherchistes. Nous parlions surtout du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Nous étions près de 15 personnes à discuter de ce qui nous préoccupe, de ce qui nous enrage, de ce qui nous passionne, de nos coups de coeurs et de nos coups de gueule. C'était vraiment intéressant. Les gens se sont entre autres vidés le coeur par rapport aux médias qui nivellent par le bas. Les artisans de la culture de l'Est ne se sentent pas appuyés par les médias régionaux et affirment qu'ils n'ont pas la visibilité qu'ils méritent. Les seuls journaux qui ont de l'allure et qui soutiennent des causes culturelles et sociales sont le Mouton noir à Rimouski et le Graffici à New Richmond, des journaux indépendants qui luttent sans cesse pour survivre. La seule radio qui s'intéresse à la culture est Radio-Canada (et ça dépend des émissions). Le Progrès Echo, le Rimouskois, L'avantage, La voix gaspésienne, Radio énergie (CIKI), CJOI, CHRM, CHOE, CKMN, à quoi servent-ils, sinon qu'à vendre de la pub et plugger celui qui en a acheté ? Et on ose appeler ça du journalisme ? Ça sent le lobbying, la désinformation, le manque d'éthique journalistique. Y'a un gars du coin de Kamouraska qui parlait d'une station (je crois que c'est à Rivière-du-Loup) où le boss gère Radio-Can, TVA et TQS (télé). Si on tourne les postes, on peut entendre à la même heure la même nouvelle, mais présentée par des animateurs différents. Quand Radio-Can et TQS traitent d'une nouvelle sensiblement de la même manière, y'a de quoi s'inquiéter. Et y'a beaucoup trop de monde qui sont coulés dans le béton parce qu'ils portent plusieurs chapeaux. Les gens n'osent pas protester parce que madame machin chouette, par exemple, en plus de travailler au CLD, elle est présidente du conseil de la culture et elle est sur le conseil d'administration de la radio communautaire du coin. C'est ficif, on s'entend, mais c'est bien vrai par contre qu'il y a beaucoup trop de gens qui se protègent en faisant des trucs du genre. Ils deviennent puissants. Ça devient alors difficile d'avoir des projets et de les mener à terme parce qu'on se fait mettre des bâtons dans les roues par ces tout-puissants qui n'en ont rien à foutre des artistes. Brefs, les artisans de la culture s'essoufflent parce qu'ils rament seuls et finissent par en avoir assez et partent. Des nouveaux arrivent remplis d'espoir et repartent finalement, désillusionnés. Ainsi tourne la roue depuis belle lurette.

On a aussi parlé du développement éolien qui ne rapporte pas beaucoup d'argent à la région, des élections municipales, d'artistes qui veulent créer une coopérative mais qui ne sont pas appuyés par la municipalité, etc.

Tout ça pour dire que ce genre de discussion devrait se faire plus souvent, pour nous, pour s'entraider, pour s'encourager, pour se mobiliser pour dénoncer ce qui ne va pas. Y'a plein de gens qui restent frustrés dans leur coin. C'est pas constructif. Ensemble, nous pouvons être forts et changer des choses. Je trouve que les gens ne pensent pas assez à ça : s'unir pour être plus forts. Ça coûte rien d'essayer !

dimanche, mai 08, 2005

Avez-vous remarqué ?

La lumière est si belle depuis quelques jours.

jeudi, mai 05, 2005

La soollllllllution : en rire !

La crise est passée ! J'ai avalé la pilule. Je suis allée voir Sol hier soir. Il est si attachant, vif et drôle ! C'était vraiment le show qu'il me fallait pour me remettre sur le piton ! Aujourd'hui je suis particulièrement de bonne humeur et je suis heureuse de partir à l'aventure. J'ai fais le deuil de ce boulot et des collègues sympas que je perds. Je garderai un bon souvenir de tout ça. C'était une boîte spéciale parce que la majorité des employés sont dans la vingtaine. Il n'y a que quelques trentenaires, une ou deux personnes dans la quarantaine et deux quinquagénaires. Imaginez les 5 à 7 ! Oufffffffff ! C'était souvent des 5 à tard, ben tard ! Il régnait dans cette équipe une ambiance amicale et festive. Nous avons eu bien du plaisir. Il est maintenant temps de resercher (comme dirait Sol) autre chose. Carpe diem !

mardi, mai 03, 2005

La fin d'une époque, le début d'une autre

Ça y est, cette fois-ci c'est vrai : je n'ai plus de boulot. Il ne me reste que quelques jours à travailler. Je dois maintenant trouver au pc un nouvel emploi.

lundi, mai 02, 2005

Rester debout

Certains de mes amis et moi vivons de mauvais moments à la job ces temps-ci. Nous avons la tête sur le billot et nous attendons de voir qui se fera couper la tête. Nos employeurs cultivent la peur pour nous rendre vulnérables et, par le fait même, plus flexibles et soumis. Je n'entrerai pas plus dans les détails parce que je vais gerber tant ça me révolte. Je songe sérieusement à devenir une Bougon !! Hé hé !

Ben a écrit un texte intéressant sur le sujet.

Wow !


MC m'as parlé de l'effet que lui faisait Arcade fire dès la première écoute... Je ressens la même chose. Je n'arrête plus d'écouter l'album ! Je suis vraiment tombée amoureuse de ce groupe !

dimanche, mai 01, 2005

Liberté de presse

Demain, lundi 2 mai, Télé-Québec présente une soirée spéciale liberté de presse qui s'annonce intéressante. Le documentaire L'agronome de Jonathan Demme et une émission animée par Anne-Marie Dussault et François Bugingo seront présentées. Le documentraire s'avère être un portrait de Jean Dominique, pionnier du journalisme indépendant en Haïti.

Avis aux castors bricoleurs écologistes

Télé-Québec et Blue Storm cherchent des volontaires pour la série Les citadins du rebut global :

Le défi : déployer son génie créatif pour transformer une construction urbaine laissée à l'abandon en un lieu au design avant-gardiste et original, reposant sur des fondements écologiques. Ensuite, avoir un impact positif en léguant une nouvelle conscience environnementale au quartier.

Les contraintes : 10 semaines pour remporter le pari, un budget extrêmement restreint, un seul plein d’essence pour toute la durée de l’expérience, un seul conteneur pour se départir de leurs déchets de rénovation ainsi que l’obligation d’intégrer des solutions écologiques à leur projet font partie des balises qui seront imposées aux Citadins.

Pour ceux que ça intéresse, on peut s'incrire sur le site de Télé-Québec.

Beau

Un peu de peine, ça fait d'mal à personne
tant que tu sais où cé t'la mettre.


Fred Fortin
Dérape, Planter le décor

J'ai-tu la berlue ?

Je viens de voir une femme qui promène un enfant sur une tondeuse à gazon...

samedi, avril 30, 2005

Pensées entremêlées de fin de soirée

Il y a des trucs des fois qu'il ne vaut mieux pas retrouver... Mon amie MC, en fouillant dans ses trucs, est tombée sur une cassette dont je souhaite l'immédiate destruction : l'enregistrement de la seule pièce de théâtre que j'ai écrite : Les masques d'Ophira. Il s'agit d'une pièce à deux personnages qui raconte l'histoire tragique de deux amies. Une des deux est schizo et finit par se suicider. Je jouais la schizo suicidaire et j'ai dû m'enlever la vie sur scène. Quand je repense à tout ça, je me dis que je devais être ridicule, mais en même temps, ça a été bien reçu. La salle était comble et comme le dit MC, on aurait pu y entendre les mouches voler tellement le puclic était à l'écoute. En plus, nous avons eu une note parfaite. C'était dans le cadre d'un cours de théâtre. C'est fou, je me suis donné un rôle hyper difficile pour une débutante : jouer une grande malade, chanter et me suicider en m'empoisonnant avec des produits nocifs genre térébentine et autres trucs (parce que mon personnage était peintre). Nous avions voulu MC et moi présenter une histoire d'amitié qui tourne au vinaigre, à la manière du film Mina Tannenbaum qui a marqué notre vie à l'époque du Cégep. Au fond, c'était intéressant notre projet parce que nous étions les seules à présenter notre propre création et nous étions aussi les seules à présenter quelque chose de dramatique. Ça a fait voir autre chose. J'ai parfois tendance à avoir honte de ce que j'ai créé dans le passé. Je sais que c'est une fâcheuse habitude. Ça me fais la même chose quand j'écris des poèmes. Je peux les aimer quelques heures, quelques jours et après je les trouvent hyper quétaines et je les brûleraient tous. Ça me fais moins ça avec mes toiles. Il y a deux tableaux de moi que j'aime bien, depuis le jour où je les ai créés, il y a environ 10 ans. Comme si eux, ils avaient toujours été conformes à ce que je suis, à ce que j'aime. Enfin, cette conversation que j'ai eu ce soir avec mon amie MC à propos de notre pièce m'a fait bien rire et m'a aussi mis devant les yeux que le temps passe trop vite. Ça fait déjà un peu plus de 10 ans, l'époque du Cégep. Il s'en est passé des trucs depuis. Mais il ne s'en est pas assez passé à mon goût ! Je prends conscience qu'il faut que je me dépêche à tout vivre ce que je veux vivre, pendant que je suis encore énergique. Y'a une liste de trucs que je veux absolument faire : écrire et publier un recueil de poésie, apprendre à mieux coudre pour me confectionner des vêtements, prendre des cours de chant, faire un jardin, faire au moins un gros voyage au deux ans, combattre la routine, devenir sage (pas dans le sens de tranquille), etc, etc. Si je pouvais ne dormir que 4 heures par nuit tout en étant en forme, je serais la plus heureuse. Je perds déjà assez de temps avec les tâches ménagères. Sur ces réflexions, je vais me coucher. Bonne nuit !

vendredi, avril 29, 2005

Le journal d'Arachnée


C'est l'oeuvre de Ivon Bellavance, un jeune artiste qui se spécialise dans la création textile. C'est beaucoup plus beau en vrai que sur la photo. Le tunnel de tissu a un peu la forme d'une corne et on peut s'y promener. Il s'agit d'une sorte de journal de bord tricoté ou tissé à l'aide d'une machine assistée par ordinateur. Je suppose que le choix de la matière et de la technique s'explique par la thématique du lien que les choses et les hommes entretiennent entre eux. J'adore les oeuvres que l'on peut toucher, marcher dessus, entrer dedans, etc. Il y avait trop de monde pour que j'y entre, mais je vais y retourner pendant une journée tranquille pour l'explorer en paix. Cette expo est présentée jusqu'au 12 juin à la Galerie d'art de Matane.

mercredi, avril 27, 2005

lundi, avril 25, 2005

Bonne nouvelle pour les oreilles !

Youppi ! Le nouvel et deuxième album de Yann Perreau est sorti !

Soyez indulgents...

Les photos que vous voyez ci-bas ont été prises, sauf celle de Camille, de la voiture. On voit donc des reflets et des flous. Celle de Camille a été prise dans un bois de Caraquet, au crépuscule du soir. Il aurait fallu que j'active le flash. Bref, ce ne sont pas des super images, mais ce sont au moins de beaux souvenirs.

Camille


Scrap bleue


Paysage de Caraquet



Route du Nouveau-Brunswick

.


Près de Caraquet



vendredi, avril 22, 2005

Journée mondiale de la Terre

Cette journée est célébrée depuis le 22 avril 1970 par environ 184 pays. Prenons soin de la Terre à chaque jour !

mercredi, avril 20, 2005

Quelques moments avec quelques Acadiens

Ce n'était pas la première fois que j'allais au Nouveau-Brunswick. C'était par contre mon baptême de Caraquet, la petite ville longue au magnifique port de pêche. Lundi après-midi, nous avons fait une entrevue avec Linda Lanteigne, une résidante et femme d'affaires de l'endroit, au centre culturel de la ville. C'est un bâtiment ordinaire de l'extérieur, mais beau à l'intérieur. On y trouve plusieurs sculptures faites avec des objets de la vie courante, sortes de vide-tiroir, vide-garde-robe, vide-poche. Je compte bien tenter de faire ma propre sculpture vide-placard ! Au fait, vous aie-je parlé de l'enjeu de ce tournage ? Le bonhomme sept heures. Ce reportage sera jumelé à celui du petit bonhomme pas de tête de l'Isle-aux-Grues, dans le cadre de la série documentaire Y paraît que... (deuxième saison). Bon, continuons. Linda m'a parlé de ce qu'elle sait à propos du bonhomme sept heures, avec naturel. Une femme bien sympathique. Une femme d'action aussi. Elle m'a beaucoup parlé du problème que vivent les résidants de Caraquet : leur hôpital est vide. En fait, il est transformé en sorte de CLSC le jour, de 9 à 5 environ, mais après, rien. Il faut faire 45 minutes de route pour aller se faire soigner. Autrement dit, faut pas être en danger de mort à Caraquet, parce qu'on risque de ne pas en revenir vivant. Linda dit que c'est un ministre qui a fait fermer l'hôpital, pour se venger, parce qu'il a perdu ses élections dans cette région. Elle soutient que ce dit ministre a fait ça pour toutes les régions qui n'étaient pas avec lui. Tout ça pour dire que devant l'hôpital, il y a un feu de circulation. Du matin au soir, des résidants de Caraquet traversent la route devant l'hôpital avec des pancartes et les automobilistes klaxonnent pour montrer leur appui. Tout ce beau monde manifeste en faveur du retour des soins depuis maintenant un an. Des pancartes de SOS H sont aussi visibles dans toutes les fenêtres des maisons ou presque. Je vais me renseigner sur cette affaire. Je suis pas très au courant.

Lundi soir, nous avons fait une entrevue à la maison des jeunes de Caraquet avec Mylène, Mélanie, Audrey, Lisa, Alexandra et Stéphane. Je crois que cette entrevue sera payante. Y'a de bons moments. Les jeunes discutent entre eux de ce qu'ils savent ou de ce qu'ils imaginent à propos du bonhommes sept heures. Ils sont comiques. C'est vivant, il y a des rires, des hésitations, des couleurs et un accent si musical ! Au crépuscule du soir, nous sommes ensuite allés faire une petite mise en scène dans une cour d'école primaire.

Mardi, nous avons été faire des vox pop au quai des pêcheurs. C'était difficile au début parce que les premiers pêcheurs que j'ai rencontré n'étaient pas très réceptifs. J'avais l'air un peu bizarre d'aller sur le quai pour leur parler du bonhomme sept heures ! Mais, mes collègues expérimentés m'ont aidée et nous avons développé une méthode qui a bien fonctionné. On a finalement pu convaincre quelques hommes à participer à l'émission. On a du bon matériel de pêcheurs qui se trouvent sur leur bateau et qui rigolent avec les autres hommes à propos du bonhomme sept heures. C'est bien drôle. J'adore leur accent ! Ils disent leur ''on'' en ''an''. Par exemple, il y en a un qui s'appelait Yvon. Moi je comprenais Yvan. Je lui ai demandé de répéter, pour être certaine : Yvan ou Yvon ?!! Il a dit Yvan, mais ça voulait dire Yvon, une fois de plus.

En après-midi on a fait du visuel de Caraquet, et on a interviewé Michel Duguay, un peintre qui a fait une toile représentant le bonhomme sept heures. Je remarque que les résidants de Caraquet sont très ouverts à l'art. J'ai vu plusieurs toiles dans quelques bâtiments dont celui de la Fédération des caisses acadiennes et de la caisse populaire. Et ce n'était pas de vulgaires paysages ennuyants comme on voit dans nos caisses. Il y avait toutes sortes de tableaux très originaux et flyés. Bravo ! Le soir, on a fait des mises en scènes avec Michel, ses deux filles et le preneur de son déguisé en bonhomme sept heures, dans le bois d'un très beau sanctuaire.

Aujourd'hui, mercredi, nous nous sommes arrêtés pour faire des mises en scène avec le bonhomme sept heures dans un cimetière où se trouvait une jolie petite église en bois. Nous sommes ensuite allés à Dalhousie pour faire une entrevue avec deux conteurs acadiens. L'un deux avait tout d'un personnage légendaire : grande barbe blanche (un peu jaunie par la cigarette), pantalons en sorte de faux cachemire, béret, etc. Nous avons fait l'entrevue dehors, sur une plage où il y a un petit phare et une petite île. Ces deux conteurs très gentils, Nelson Michaud et Alfred Légère, nous ont parlé des différents noms que peut avoir le bonhomme sept heures, dépendant des endroits.

Nous avons ensuite roulé vers Matane et j'ai pris plusieurs photos en chemin avec le super appareil de Benny (le preneur de son) qu'il me prête souvent, bien gentiment. Je mettrai en ligne les meilleures, bientôt.

Bref, ce fut un beau voyage. Il a fait beau tout le temps, à notre grand bonheur, ce qui nous a facilité la tâche. Je crois que ce que nous avons fait est bon. Je suis satisfaite. Je pense aussi avoir rempli ma mission de première réalisation. Bon, c'est certain que j'ai un monde à découvrir techniquement, mais pour les idées, ça, j'en ai ! Et puis le caméraman et le preneur de son qui eux, ont du métier, m'ont donné de bons conseils. J'ai encore une fois appris beaucoup et j'ai rencontré de belles personnes. Quoi de mieux ?!!

Avec ce que nous avons fait à Caraquet et les entrevues que j'ai réalisé auparavant au Québec avec l'ethnologue Jean Du Berger et la linguiste Christine Portelance, y'a de quoi faire un vrai bon reportage sur le bonhomme sept heures.

C'est déjà terminé. Ça passe si vite en tournage ! C'est fou ! Quand on revient, il faut s'habituer de nouveau à travailler au bureau. Ça prend quelques heures d'adaptation. Je partirais encore demain matin !

Info comme ça qui sort de nulle part : j'ai appris que des bessons, ce sont des jumeaux non identiques, en Acadie. J'avais jamais entendu ça.

Pardonnez cet amalgame de souvenirs décousus ! Je suis un peu sur le radar et je ne me relis pas trop ! Bonne nuit !

dimanche, avril 17, 2005

Voyage dans les Maritimes !

Je vous quitte quelques jours pour un tournage à Caraquet. Envoyez-moi des protons pour que tout se passe bien : c'est ma première réalisation et je veux ramener de bonnes entrevues et du visuel intéressant. Je veux que ça marche. Carpe diem !

Celle qui voyait au delà des bandes verticales

Dans un de mes cercles d'amis, je suis reconnue comme étant une faiseuse de miracles (ou une flyée) parce que je suis parvenue à rédiger une analyse d'une dizaine de pages à propos d'un tableau de Molinari qui ne comporte que des bandes verticales aux couleurs vives (une sorte de colour bar). C'est devenu un running gag et je trouve ça amusant parce que moi, vraiment, sans me forcer, complètement à jeun, j'y ai vu plusieurs choses. Il semble que ce ne soit pas que mes amis qui aient été marqués par ce texte... J'ai fais une demande d'admission cette semaine pour réintégrer la maîtrise en études littéraires et j'ai demandé à des profs de remplir des formulaires en ma faveur de mon retour. Un de ces profs m'a répondu en disant : -Es-tu bien celle qui a fait une analyse des bandes verticales de Molinari ? Coudonc, sur ma pierre tombale, va-t-on écrire : À la mémoire de Mélanie, celle qui voyait au delà des bandes verticales ? !! Ben, je me dis que c'est pas si mal comme réputation. Y'en a des plus gênantes ou ennuyantes.