lundi, mai 23, 2005

Jour 1

C'est aujourd'hui, officiellement, que je poursuis la rédaction de mon mémoire de maîtrise. Je vais écrire à chaque jour, sauf la fin de semaine, jusqu'à ce que je considère le tout achevé. Idéalement, je voudrais avoir terminé en août. C'est dire que ça doit opérer. Y faut que ça roule dans ma tête. Aujourd'hui, jusqu'à maintenant, j'ai écris deux poèmes. Le reste du temps, j'ai lu de la poésie.

C'est une ciboulette de bonne affaire que je sois sur le chômage, ça ne me laisse pas le choix, c'est le moment idéal pour enfin en finir avec ce projet que j'ai trop laissé aller. Moi qui ne procastine que très rarement, sauf lorsqu'il est question de ménage, disons que c'est carrément ce que j'ai fais avec ma maîtrise. Je n'en suis pas fière. Il est grand temps de me reprendre. Dire qu'il n'y a pas si longtemps, je voulais faire un doc. Maintenant, je ne sais plus. Je ne crois pas que je me rendrai là. Pas pour les prochaines années. Peut-être un jour. Mais pas un doc en littérature. J'en ai un peu marre de la littérature. D'ailleurs, je ne suis pas une littéraire. Pas jusqu'au bout des ongles. Je ne parle pas tant que ça de littérature avec mes amis, je ne lis plus autant qu'avant, je ne parle pas avec des mots à 200 piastres comme mes profs, je ne rêve plus autant qu'avant d'être publiée et l'enseignement de la littérature ne me branche pas tant que ça. En fait, ce que j'aimerais le plus, c'est animer des ateliers de création littéraire. Mais ce n'est certes pas ce que je souhaite le plus faire de ma vie. Je suis satisfaite de mon parcours, mais néanmoins, j'aurais peut-être dû étudier en cinéma, en communications, en sociologie, en éthique ou en environnement. En fait, j'aimerais être une éternelle étudiante. Ça, ça me plairait grandement.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Pour les chansons kitch (v. note précédente), je crains que ce ne soit un phénomène inéluctable, comme le froid en hiver. L'ennui du même se préfère souvent au désagrément du différent.
La maîtrise : bravo et bon courage. J'ai à peu près le même programme, écrire à tous les jours, sauf la fin de semaine, et finir au plus christ.
Je ne crois pas non plus être un littéraire, mais plutôt un profiteur d'université, d'où, parfois, un sentiement d'être un imposteur.
Comme je disais en atelier, la maîtrise en création littéraire, c'est s'acheter du temps pour écrire, et mijoter avec d'autres passionnés de la littérature.

Inégal Manège a dit...

Est-il illusoire de vouloir contrer l'ennui du même ? :)

Je suis d'accord avec ta conception de la maîtrise en création littéraire. C'est l'impression que j'ai, moi aussi : me payer un trip créatif . Merci pour l'encouragement ! Je te le retourne en protons afin que toi aussi tu gardes ta motivation !

Anonyme a dit...

Alors il faut voir la littérature comme une façon de tricher avec le pouvoir, de s'approprier les mots pour qu'ils disent autre chose que ce qu'on (ici le 'on' exclue la personne qui parle) veut qu'ils disent. N'est pas ça la fonction poétique du langage?
C'est pour ça que l'on doit voir le cinéma, le hip-hop, les courts-métrages, le blogging, le pod-casting, comme des formes de littérature aussi valables que le sacro-saint livre.
Va-t-on un jour pouvoir privilégier la variété et la qualité plutôt que la quantité? (avec la Grande Bibliothèque qui sape pas mal de resssources, c'est mal parti pour ce siècle, m'en va vous dire)
Quand on comprendra que la Bible ce n'est que de la mauvaise traduction érigée en canon littéraire, on arrêtera de se regarder les pieds et d'être gênés de traduire notre réalité...

Inégal Manège a dit...

Je suis d'accord avec le fait que la chanson ou le blogue puissent faire partie de la littérature, mais le cinéma, pour ma part, est une forme d'art connexe, mais indépendante.

Pour ce qui est de la Bible, je dois avouer que je ne l'ai pas beaucoup lue. Eh oui, je sais, c'est bizarre une étudiante en littérature qui n'a pas étudié la Bible, mais c'est pourtant ce qui est arrivé. Il m'arrive parfois de ne pas avoir envie de prendre la peine de me faire ma propre idée sur un truc (comme la Bible). Cela dit, j'ai tendance à faire confiance à ton jugement.